La vocation de Sophie Fontanel est paru en 2016.

« La Vocation » de Sophie Fontanel, une ode au vêtement

Paru en 2016 aux éditions Robert Laffont, La Vocation raconte deux histoires de mode. Un beau livre qui témoigne de l'amour que l'on peut porter à l'habit.

Paru en 2016 aux éditions Robert Laffont, La Vocation raconte deux histoires de mode. On rencontre d’abord la grand-mère de l’auteure en 1923. Avec son mari et une page de Vogue pour seul trésor caché dans la poche, elle quitte son Arménie meurtrie pour fuir vers Paris. Paris, capitale de la mode et de l’élégance française. Elle en rêve. Des décennies plus tard, c’est sa petite-fille, Sophie Fontanel, que l’on retrouve. Elle vient d’être nommée directrice de la mode à ELLE. Pour celle dont la famille a toujours eu « l’adoration des beaux habits », c’est comme accomplir un rêve familial. 

Dans ce roman autobiographique , Sophie Fontanel raconte l’histoire de sa famille, le rêve de l’élégance parisienne, la volonté de s’intégrer par les vêtements, l’importance de l’allure. On revit la naissance de sa mère, de sa tante, la sienne et celle de son frère, leur enfance et leur adolescence. Et en parallèle, c’est son histoire à elle qu’elle écrit, la consécration que représente ce boulot, les désillusions qu’il entraîne, les rouages du monde si particulier qu’on appelle « la mode ». 

Mon avis

J’ai dévoré ce livre. On y parle de la mode intemporelle, celle qui prend le temps de choisir ses mots et qui transmet des émotions. Une mode, qui plus est, décrite par Sophie Fontanel qui a toujours su transmettre par sa plume la douceur d’un vêtement, d’une coupe ou d’un accessoire. Rituels familiaux, amitiés polyglottes, vacances à Saint Tropez… Si cette histoire familiale a un arrière goût de triste mélancolie, on retient surtout son côté un peu bohème. L’écrivaine nous porte à la rencontre de sa grand-mère au prénom si tendre – Mélinée, sa mère et sa tante. Ces héroïnes des temps modernes sont déterminées, belles et toujours élégantes. Et les figures masculines ne sont pas oubliées. De retour à notre époque, Sophie Fontanel décrit sa vie de directrice de mode dépassée par les absurdités du milieu.

Et puis, j’ai aimé imaginer l’auteure à l’âge de 15 ans, vagabondant sur sa mobylette. Ou trop à l’étroit dans son bureau de directrice de mode. Finalement, j’ai adoré apprendre que d’autres aussi pouvaient s’émouvoir de jolies bretelles se croisant dans un joli dos. Et ce livre donne encore plus envie de développer ses talents de couturière.

Ici, un petit lien de l’auteure qui raconte son livre. N’hésitez pas à aller faire un petit tour sur son Insta, plein de mode et de mots.